Oliver M. Combs ~ You now really the cold ? [achevée]

" - … je suis désolé, nous n’avons rien pu faire. "
Un homme imposant, à l’aspect dur, éclata en sanglots. Il avait les mains recouvertes de sang, et sa cravate pendait misérablement, reflétant son désespoir.
" - Monsieur ? Vous n’avez pas demandé de nouvelles de l’enfant… C’est un garçon, et il est en pleine santé. Lui avez-vous choisi un prénom ?
- … à quoi bon ? Répondit le veuf, la voix brisée. Comment pourrais-je jamais être le père de celui qui a tué… ma femme ? "
Le dernier éclat dans ses pupilles s’évapora, rendant encore plus amer cet homme déjà endurci par la vie. Il tourna lentement les talons, de fines larmes coulant sous ses lunettes.
" - Morgan… elle aurait voulu l’appeler comme cela. "

La journée s’annonçait magnifique, le soleil était au rendez-vous. Les invités affluaient chez les Higgins, en ce 4 juillet 2003. Une grande fête était organisée, au plus grand plaisir de Morgan. La maison étant assez grande, ce serait une très belle réception. La gouvernante, Mme King, ou bien Anny, gérait le personnel en effervescence. Elle n’avait pas le droit à l’erreur, Mr Higgins était très exigeant, surtout envers ses employés. A vrai dire, c’était un haut responsable de la CIA, un organisme gouvernemental, pas étonnant donc. Il n’était pas souvent présent à Seattle, c’était donc un jour plus qu’exceptionnel pour Morgan. En effet celui-ci avait prit une importante décision, qui déciderait sans aucun doute de son avenir. Restait plus qu’à l’annoncer à son père, ce qui n’était pas vraiment le plus facile à faire.

Lorsqu’il franchit le portail de la demeure, en sueur, une alléchante odeur de cuisine monta jusqu’à ses narines. Il s’excusa brièvement auprès des quelques personnalités déjà présentes et monta jusqu’à sa chambre, se préparer. Il devait être 13h environ, son footing quotidien avait prit plus de temps que prévu. Il avait rencontré une de ses anciennes camarades de classe, au parc. Ils avaient couru ensembles, sans voir le temps défiler. Il l’aimait beaucoup, peu être même trop. La période du lycée était désormais révolue depuis peu, mais il souhaitait garder contact avec elle. C’est notamment pourquoi il l’avait invité à la réception, espérant qu’elle viendrait tôt.

" - Mr Higgins ? Veuillez baisser votre musique s’il-vous plait, on vous entend depuis le jardin !
- Hein quoi ?! Anny ? Je suis dans la douche là, je comprends rien à ce que vous dites !
- C’est ça… Dépêchez-vous, votre père exige que vous soyez à ses côtés lorsque les Phils arriveront. "

Morgan marmonna, il n’avait qu’à venir lui dire lui-même. Il s’habilla en hâte, et se contempla rapidement dans le grand miroir de sa chambre. Il était brun, de taille moyenne, les cheveux coupés courts. Il avait fait parti de l’équipe de basket de son lycée, au post de meneur. Il était donc assez vif et agile, ainsi que très endurant. Son visage aux traits fins, légèrement bronzé, connaissait un succès plutôt flatteur auprès des filles. Toutefois, étant très difficile, assez rare étaient celles qui l’attiraient, et encore plus celles qui lui plaisaient. Avec un grand sourire il descendit accueillir quelques amis, eux aussi conviés. Ils se chargeraient de rendre la réception plus… festive.

Contrarié, le jeune Higgins frappa à la porte du bureau de son père. Finalement Claire n’était pas venue, pourquoi ? Il soupira, elle n’avait peut être pas osé.

" - Morgan ?! Mais qu’est-ce que tu… ?
- Je suis venu te parler, t’es pas souvent là, alors j’en profite. Je…
- Pas maintenant, coupa son père d’un ton sans réplique.
- Tu comprends pas, c’est vraim…
- J’ai dis non ! Je ne pars que demain soir à Chicago, tu pourras m’en reparler plus tard. "
Voyant que son fils était sur le point de répliquer, il se leva, et saisit un verre rempli de cognac.
" - Ecoute, je suis sûr que c’est important, mais ça pourra attendre un peu. "
Il bu une longue gorgée d’alcool, et reposa le verre. Son regard semblait étrangement préoccupé, même pour quelqu’un d’aussi sollicité que lui.
" - Je sais que ta mère…
- Depuis quand tu portes ton arme à la maison ? Et puis je ne t’ai pas trop vu aujourd’hui, qu’est-ce que tu manigances ?
- C’est…
- … classé top secret, c’est ça ? Arrêtes, ça prend plus. Pour un agent de la CIA, tu mens très mal tu sais ? "
Son père toussota, amusé.
" - Toujours aussi perspicace, c’est bien. Mais écoute ce que je vais te dire. Premièrement, ne te fie jamais aux apparences, ça je crois que tu le sais suffisamment. J’ai choisi un métier difficile, et hautement critiquable. A ton âge j’étais comme toi, bourré de talent, en pleine forme, et pourtant trop borné pour prendre les bonnes décisions. Ce que j’ai fait, je ne peux le nier, mais je l’assumerai le moment venu. Non, ce que je veux te dire c’est que… ne t’engage jamais dans quoique ce soit si tu n’en connaît pas toutes les conséquences. Aime tes amis, profite de ta vie. Et surtout, fais en sorte de pouvoir te regarder dans une glace, à tout moment. Le secret n’apporte rien de bon, crois moi. "
Morgan leva les yeux au ciel, comme s’il n’avait jamais entendu ces paroles barbantes.
" - Si tu me demandes juste de jamais intégrer d’agence gouvernementale tu sais c’est bon, je suis pas complètement stupide.
- Hm, même si tu postulais, aucun instructeur ne voudrait de toi… espèce d’ingrat. Bon allez, maintenant redescends, le feu va débuter. Et puis j’ai ouïe dire qu’une dénommée Claire Stunt venait tout juste d’arriver, demandant un certain Morgan Higgins... Ne la loupe pas, celle là.
- Comment-tu… ? Merci papa, répondit-il d’une voix reconnaissante. "

Tandis que le jeune homme se dirigeait vers l’escalier, le feu d’artifice débuta. D’ici on pouvait parfaitement le voir, la maison n’était pas très loin du centre ville. Le son ébranlait les vitres, puissant. Et puis une nouvelle détonation retentit, différentes des autres. Morgan se figea, incrédule, il aurait reconnu ce son parmi cent autres. Mais quel invité pouvait bien avoir une arme à feu ? Une attaque peut être ? Mais alors pourquoi qu’un seul coup ? Dans la panique, il mit un certain temps à comprendre. Prit de nausée, il se retourna, chancelant. Lorsqu’il ouvrit la porte, une puissante odeur de sang l’envahit. Son père était là, dans sa chaise, les yeux fermés. Il semblait dormir paisiblement, seul bémol, un trou rouge dans la tempe gauche. Morgan tomba à genou et hurla comme jamais il n’avait hurlé. Pourquoi lui ? Mais pourquoi ?

Les costumes noirs étaient de mise, en ce triste jour d’hiver. Tandis que le prêtre parlait, Morgan regardait ses chaussures, perdu dans ses pensées. Pourquoi était-ce lui qui récoltait tous les malheurs du monde ? Ils avaient décidé de vivre ensembles, heureux, à Chicago. Elle entamerait des études de sociologie dans une des meilleurs universités du pays, lui intègrerait une école de police. Elle voulait l’érudition, lui un peu plus de justice. Ils étaient jeunes, sains, éperdument amoureux, et avec les moyens de vivre confortablement. Alors pourquoi ? Il s’imaginait, la serrant contre lui, embrassant avec fougue ses lèvres chaudes, humant son parfum si délicieux. Des larmes coulèrent sur ses joues, les premières depuis la mort de son père. La peine déchirante laissait place à autre chose, quelque chose d’intensément plus fort : la colère. Elle n’avait pas été tué par des voyous, non, c’était le Système l’assassin. Lui, pourri jusqu’à la moelle, lui si injuste, lui si condamnable.

Il n’adressa la parole à personne, et s’en alla bien avant la fin de la cérémonie, sous les regards incrédules de l’assistance. Mais qui étaient-ils ? Des hypocrites bourrés d’argent, des hypocrites ne connaissant même pas le visage de Claire. Il s’était retenu ce jour là, au moins par respect pour les Stunt, les seuls vraiment concernés par cette mort.
Lorsqu’il franchit le seuil du petit appartement, une douloureuse nostalgie l’embruma quelques instants. Mais il était déterminé, et puis à part lui, qui pourrait le faire ? Il enfila son uniforme très récemment obtenu, notamment grâce à quelques anciens amis de son père, et se dirigea vers le commissariat central à pied, sous la pluie. Elle n’approuverait pas ça, il le savait, mais tant pis, c’était comme ça.

" - Bonjour, je viens interroger le suspect n°67, celui responsable du hold-up de mardi.
- Hm, grogna l’autre, c’est pas un peu trop de responsabilité pour un agent de circulation ça ?
- Vous voulez voir mon accréditation ? Et puis vous savez en ce moment, avec les restrictions budgétaires, les têtes sautent. Faut croire que je tiens enfin ma promotion… "
Le gros policier, derrière une épaisse vitre, sembla soudain mal à l’aise, comme-ci il doutait pour son avenir.
" - Ah, ces bureaucrates… Cellule 142, montrez ce badge, on vous ouvrira.
- Merci, bonne soirée. "

Le chemin lui parut terriblement long. Il était pâle comme un linge, son cœur battant la chamade. Il avait vu son corps ensanglanté, mais pas encore le responsable de tout ça. Et jamais il n’aurait pu imaginer que l’auteur de cette boucherie soit… une fillette ?! Non ce n’était pas possible, il avait dû se tromper de cellule. Malheureusement ce n’était pas le cas, c’était bien cette adolescente sale et en manque le meurtrier. Il l’observa de nombreuses minutes, elle se grattait le bras, agitée de petites convulsions. Cette scène lui inspira une grande pitié, et sa colère augmenta, comment pouvait-on permettre ça ?

" - Toi… tu as tiré sur une jeune femme blonde l’autre jour, tu t’en souviens ?
- Vas te faire…
- Pourquoi ?
- Elle disait qu’elle voulait m’aider… mais elle refusait de me donner son argent. A cause d’elle le vendeur a refusé de sortir la caisse. Quelle conne… "
Un lourd silence tomba. Elle avait une voix fluette, mais bien trop endurcie pour paraître naturelle.
" - Elle est morte. Tu as également tiré sur quatre autres personnes, décédées. C’est la chaise qui t’attend, une mort pas très rapide, dans quelques semaines. "
Il continua d’une seule traite, sachant que s’il s’arrêtait, il ne pourrait pas aller jusqu’au bout.
" - Tiens, tu sais comment t‘en servir, dit-il, lui tendant un petit revolver. Il n’y a qu’une seule balle, te loupes pas.
- … Pourquoi ? Demanda la jeune fille, désormais en sanglots.
- Parce que je l’aimais… Et puis c’est mieux pour toi, je t’assure. "

Il s’éloigna, la tête basse. C’était du bluff, ce soir là il n’y avait eu qu’une seule victime, Claire. Au pire, elle risquait vingt ans de prison, pas plus.
Le coup retentit lorsqu’il franchit les doubles portes de la sortie. Fermant les yeux, il se laissa porter sous la pluie. Il savait où aller, il savait où mourir.

" - Hey le clochard, qui est-ce que tu regardes comme ça ?! "
Morgan ne répondit pas, trop habitué à ce genre de provocations. Mais c’est vrai qu’il pouvait paraître légèrement effrayant, il n’avait pas mangé depuis quelques jours. C’était son souci principal, trouver de la nourriture. Outre cela, la vie en plein air n’était pas trop mal. Pour l’eau, il y avait le Mississipi. Quant au froid, il ne l’affectait pas. Sa vie était répétitive, mais tranquille. Personne ne le connaissait, il ne connaissait personne. Il avait été renié de la société, il avait renié la société. Morgan Higgins était mort. Et tant mieux.
Ce gosse de riches s’était retrouvé à la rue, contraint à faire les poubelles pour survivre. Pourtant tout cela était intentionnel, plutôt étrange comme choix de vie. Mais qu’aurait-il pu faire d’autre ? Se rendre et aller en prison ? Sûrement pas. Fuir l’Illinois ? Non, il aimait bien cette ville. Et puis il n’avait pas un sou, il était seul. Il ne pouvait rien faire d’autre, alors autant rester là.

Tandis qu’il était avachi sur un vieux matelas défoncé, dans une petite cabane de tôle, observant les eaux du majestueux fleuve s’écouler, des bruits de pas se firent entendre sur les galets. Le regard alerte, Morgan ne bougea pas. Ce pas rapide, sec, contrôlé, il le connaissait que trop bien. Son père marchait comme cela, ainsi que tous êtres ayant reçu une formation militaire poussée. Apparemment ils étaient seulement deux, étrange. Morgan avait toujours été très perspicace, et assez calme dans les situations difficiles. Son bref passé d’agent de police refaisait surface. Il saisit son arme, et la cacha sous sa jambe, juste au cas où.

" - C’est là, souffla un homme d’une voix rocailleuse.
- On entre. "

Il ne s’était pas trompé, il s’agissait bien de deux hommes, tout vêtus de noir. Des fédéraux, sans aucun doute. Mais pourquoi étaient-ils là ? Etait-ce en rapport avec cette jeune criminelle ? Ou bien avec son père ? Les deux solutions paraissaient étranges, comment avait-on pu le retrouver ?

" - Eh bien messieurs, on ne vous apprend plus à frapper avant d’entrer ?
- Ta gueule le vieux. Viens avec nous. "

Morgan soupira, s’ils le considéraient comme vieux, c’est qu’ils ne le connaissaient pas. Car sans sa barbe de plusieurs mois, les cheveux coupés, et après une bonne douche, c’était bien un jeune homme de vingt ans à peine qui se tenait devant eux. Il avait simplement vieillit trop vite, bien trop vite. Mais alors pourquoi ? Une seule chose était sûre, il ne fallait pas les suivre. Ces gens là étaient bien trop mystérieux pour leur faire confiance.

" - Pourquoi ?
- Tu sais faire des choses qui nous intéressent, t’as pas besoin d’en savoir plus. Tu seras bien traité, ça sera mieux qu’ici. Allez, on a pas que ça à faire. "
Alors… ils savaient. Depuis quelques semaines, Morgan faisait d’étrange choses, comme par exemple refroidir son corps, jusqu’à en avoir le sang froid. Plus étrange encore, des plaques de verglas se formaient régulièrement dans sa cabane, lors des nuits fraîches. Cela l’intriguait, bien entendu, mais à vrai dire il avait d’autres souci plus importants, comme par exemple échapper aux autres sans abris saouls, et violents. Il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de se préoccuper de cela.

Il se leva doucement, dissimulant son arme. Cela faisait six mois qu’il arpentait les rues, il était devenu bien plus expérimenté qu’auparavant. Il tira sur le plus imposant des deux, qui s’effondra, sans se rendre compte de se qui se passait. Ensuite, il sauta sur son équipier et tenta de tirer une nouvelle fois. Malheureusement son régime à base d’ordures organiques n’était pas vraiment fait pour les efforts physiques. Il fut donc rapidement désarmé, et longuement battu.

" - Crève, monstre ! "
Morgan ferma les yeux, attendant le coup final. Mais il ne vint pas. Une troisième personne s’était invitée.
" - Saloperie de FB13… Viens, d’autres vont venir. "
FB13 ? Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Ne sachant pourquoi, il se leva, et fixa l’être à qui il devait la vie. Lui aussi était jeune, mais pas autant que Morgan. Il plissa les yeux, comment avait-il pu mettre KO cet agent fédéral sans arme ?
" - Je te suis. De toute façon, on dirait que j'ai pas trop d’alternative…
- Bon choix ! C’est quoi ton nom ?
- Oliver… Oliver Combs. "

Oliver lança un cri de victoire, il venait de faire gagner son équipe, une magnifique ficelle au buzzer. Les Maroons gagnaient donc leur premier match de la saison, tant mieux. Ses coéquipiers l’acclamèrent, ainsi que tous les supporters. On l’aimait bien, il était souriant, sociable, plein d’entrain, et drôlement perspicace. Se fut donc de très bonne humeur qu’il alla prendre sa douche.

- Hey Combs !
- Oui ? Répondit Oliver, d’un ton curieux, il aimait bien être félicité pour ce qu’il faisait.
- Superbe match ! Euh en fait je suis aussi étudiant en socio, et comme je rame un peu, je me demandais si tu pourrais pas m’aider un peu, via rémunération, bien entendu…
Le jeune basketteur posa son sac sur le sol, et fit mine de réfléchir à la proposition.
- Ben tu sais, je sais pas trop, j’ai beaucoup d’entrain…

Un troisième individu lui saisit le bras et l’entraîna plus loin, laissant l’autre tout seul. Ils s’arrêtèrent dans un coin sombre, non loin de la sortie du gymnase.

- Je t’ai déjà dit de pas venir me voir ici ! Tu veux me griller ou quoi ?!
- Tais-toi, j’ai fais attention. Bon qu’est-ce que ça donne cette recherche sur le campus ? T’en a trouvé ou pas ? Le FB13 prépare un gros coup, il faut en recruter le plus vite possible.
- Sois patient Michael… C’est pas facile tu sais.
- C’est ça ! Oublies pas pourquoi on t’a sorti de ton trou… On peut t’y remettre.
Oliver cogna contre un mur, lequel se recouvrit de glace dans un rayon de trente centimètres autour de sa main. Son expression passa soudainement de l’exaspération à la colère.
- A qui tu crois parler ? Que sais-tu de mon passé ? Rien à foutre que tu sois dans les bonnes grâces de Phillips, je suis pas ton chien. Et puis pour l’instant vous avez pas à vous plaindre de moi, alors va emmerder quelqu’un d’autre, tu veux ? Mais je pense pas que Lucas soit aussi patient que moi.
- Hm, je te préfère souriant, tu sais ? En tout cas pour ce soir, rien ne change. Il fait ce qu’il a à faire, et tu effaces les traces comme d’habitude. Tu peux même poser des pièges, sois créatif. Et grouilles toi de repérer des « surdoués » !

Le jeune homme regarda partir Micheal. Il détestait qu’on remette en cause son travail, surtout quand celui-ci était bien fait. Cependant, incapable d’être réellement rancunier, il éprouva de la compassion pour lui. L’entreprise dans laquelle ils s’étaient engagés était ardue, et personne ne possédait le droit à l’erreur. Pas étonnant d’être aussi stressé…

Ainsi donc débute l’histoire d’Oliver Combs, un jeune homme trop vieux pour son âge, et dont les rêves se sont achevés bien trop tôt.